Aide pour la Petite Elizabeth
La petite Elizabeth née le 29 décembre 2009 avait déjà passé six jours sous les décombres quand un pompier Canadien l’a sauvée le 18 janvier dernier. La jeune maman de 23 ans, Michlène Joassaint, a fait un appel aux autorités et organisations locales et internationales afin de trouver de l’assistance.
Angelina Jolie à Wolf
Mercredi 10 février au matin, l’actrice Angelina Jolie, ambassadrice de bonne volonté du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugies (HCR), a effectué une visite à Jacmel. Elle a rencontré entre autres des militaires canadiens, l’organisation Save the Children et les familles sinistrées sur le terrain de Wolf.
Journée de Deuil, un Mois après le Séisme
Les Jacméliens ont observé le 12 février la journée de deuil annoncée par le gouvernement haïtien. Des milliers de catholiques ont assisté à la journée de prière chez les Frères de l’Instruction Chrétienne. Parallèlement les fidèles protestants ont participé à des veilles dans les différentes églises de la ville. Tout le monde s’est rassemblé dans une procession parcourant les rues de la ville et particulièrement les zones les plus touchés par le séisme. CROSE a organisé une marche silencieuse; 1 000 militants et volontaires ont assisté à la cérémonie religieuse chez les Frères et ont rejoint la procession.
Mort-nés à l’Hôpital Saint Michel
Dix bébés sont mort-nés suite au séisme du 12 janvier, à l’hôpital Saint Michel de Jacmel. Selon l’administrateur de l’hôpital, Prophète Baptichon, la cause de ces morts n’est pas connue. De plus, l’hôpital a reçu quatre nouveau-nés abandonnés (source Radio Express).
Solidarité du Venezuela
Le président Vénézuélien Hugo Chavez a envoyé jeudi 4 février une délégation de militaires en Haïti. Parmi eux, 48 sont venus à Jacmel pour apporter 68 tentes pouvant abriter 2 000 personnes. Les tentes ont été installées sur le parc du lycée Pinchinat
vendredi 12 mars 2010
lundi 8 mars 2010
Reportages
Touchées par la précarité, les femmes méritent attention et encadrement
La situation de certaines femmes vivant dans la commune de Jacmel est devenue beaucoup plus critique après le séisme, ces femmes qui ont peu ou pas de revenus, et ceci, même avant la catastrophe.
Une des conséquences de cette précarité est que certaines se prostituent pour tenter de subvenir à leurs besoins. Mme Myriame Pierre, secrétaire générale du Réseau Initiative des Femmes Jacmel (membre CROSE) a rencontré à plusieurs reprises les prostituées en visitant le parc Pinchinat. Ces femmes sont victimes de discrimination, de stigmatisation et d’exclusion; en effet la population les empêche souvent d’avoir accès à la distribution de l’aide.
Ces femmes ne se considèrent pas forcément comme prostituées de métier. Elles vendent leur corps en attendant mieux. «Je n’aime pas ce que je fais, mais comme je n’ai pas de quoi vivre, je suis obligée. Je suis venue travailler à Jacmel et c’est avec l’argent que je gagne ici que je prends soin de ma famille. J’ai deux filles chez ma mère. Aussitôt que je trouve une formation ou un emploi pouvant subvenir à mes besoins, je laisserai ce boulot définitivement.»
Pour aider ce groupe de 22 femmes, le Réseau Initiative des Femmes Jacmel leur a donné à chacune un kit d’hygiène et une ration alimentaire complète pour 1 mois. Des consultations gratuites dans les postes de cliniques mobiles ont été organisées. Des leaders femmes les visitent chaque jour pour les accompagner, les sensibiliser et chercher avec elles des solutions durables pour les aider à sortir de cette situation.
Solidarité entre la population sinistrée
Dans le quartier de Labidou, une femme membre du groupement solidaire de cette zone témoigne : “Nous nous organisons pour manger et dormir ensemble, préparer la nourriture… Nous sommes 60 familles. Il y en a qui préparent à manger, d’autres vont chercher de l’eau… Nous trouvons de la nourriture dans des organisations. De CROSE nous avons reçu des kits alimentaires et hygiéniques, de l’huile, pois, riz, détergent, draps, moustiquaires, chlore, jerrycans, savons… Ce qui est le mieux dans ces distributions, c’est que c’est nous tous qui faisons à manger. C’est un signe de solidarité. Nous préparons de la nourriture une fois par jour, à midi, pour 288 personnes. Nous n’éprouvons pas trop de difficultés, c’est seulement quand il y a la pluie que c’est difficile.’’
De même, un membre de l’un des groupements solidaires de Meyer se plaint de n’avoir pas de tentes, ce qui rend la situation très difficile en cas de pluie car ils ne peuvent dormir et sont obligés de rentrer dans les maisons, encourant ainsi des risques. “Ce qui nous fait mal c’est lorsque il pleut pendant la nuit et que nos bébés sont mouillés. Et puis nos draps, nos matelas sont trempés.’’
Au Parc Dejoie, (Meyer), les responsables du comité de quartier témoignent aussi de la situation. «Nous sommes 200 personnes, qui dorment et vivent dans le parc depuis le séisme. Avec une ONG, Save the Children, certains organisent des activités culturelles et sportives pour les enfants et les jeunes, afin qu’ils puissent oublier un peu ce qui s’est passé.»
La situation de certaines femmes vivant dans la commune de Jacmel est devenue beaucoup plus critique après le séisme, ces femmes qui ont peu ou pas de revenus, et ceci, même avant la catastrophe.
Une des conséquences de cette précarité est que certaines se prostituent pour tenter de subvenir à leurs besoins. Mme Myriame Pierre, secrétaire générale du Réseau Initiative des Femmes Jacmel (membre CROSE) a rencontré à plusieurs reprises les prostituées en visitant le parc Pinchinat. Ces femmes sont victimes de discrimination, de stigmatisation et d’exclusion; en effet la population les empêche souvent d’avoir accès à la distribution de l’aide.
Ces femmes ne se considèrent pas forcément comme prostituées de métier. Elles vendent leur corps en attendant mieux. «Je n’aime pas ce que je fais, mais comme je n’ai pas de quoi vivre, je suis obligée. Je suis venue travailler à Jacmel et c’est avec l’argent que je gagne ici que je prends soin de ma famille. J’ai deux filles chez ma mère. Aussitôt que je trouve une formation ou un emploi pouvant subvenir à mes besoins, je laisserai ce boulot définitivement.»
Pour aider ce groupe de 22 femmes, le Réseau Initiative des Femmes Jacmel leur a donné à chacune un kit d’hygiène et une ration alimentaire complète pour 1 mois. Des consultations gratuites dans les postes de cliniques mobiles ont été organisées. Des leaders femmes les visitent chaque jour pour les accompagner, les sensibiliser et chercher avec elles des solutions durables pour les aider à sortir de cette situation.
Solidarité entre la population sinistrée
Dans le quartier de Labidou, une femme membre du groupement solidaire de cette zone témoigne : “Nous nous organisons pour manger et dormir ensemble, préparer la nourriture… Nous sommes 60 familles. Il y en a qui préparent à manger, d’autres vont chercher de l’eau… Nous trouvons de la nourriture dans des organisations. De CROSE nous avons reçu des kits alimentaires et hygiéniques, de l’huile, pois, riz, détergent, draps, moustiquaires, chlore, jerrycans, savons… Ce qui est le mieux dans ces distributions, c’est que c’est nous tous qui faisons à manger. C’est un signe de solidarité. Nous préparons de la nourriture une fois par jour, à midi, pour 288 personnes. Nous n’éprouvons pas trop de difficultés, c’est seulement quand il y a la pluie que c’est difficile.’’
De même, un membre de l’un des groupements solidaires de Meyer se plaint de n’avoir pas de tentes, ce qui rend la situation très difficile en cas de pluie car ils ne peuvent dormir et sont obligés de rentrer dans les maisons, encourant ainsi des risques. “Ce qui nous fait mal c’est lorsque il pleut pendant la nuit et que nos bébés sont mouillés. Et puis nos draps, nos matelas sont trempés.’’
Au Parc Dejoie, (Meyer), les responsables du comité de quartier témoignent aussi de la situation. «Nous sommes 200 personnes, qui dorment et vivent dans le parc depuis le séisme. Avec une ONG, Save the Children, certains organisent des activités culturelles et sportives pour les enfants et les jeunes, afin qu’ils puissent oublier un peu ce qui s’est passé.»
jeudi 4 mars 2010
Bilan des Actions de CROSE (du 13 janvier au 12 février 2010)
Enquête sur des dégâts aux infrastructures
Notre bilan provisoire indique 26 757 familles sinistrées dans les 6 communes les plus touchées dans le département du Sud-est. Plus de 24 019 bâtiments ont été touchés: 137 écoles, 707 commerces, 196 églises, 20 323 maisons, 28 restaurants et hôtels, 12 institutions de santé et 30 bureaux.
Enquête sur des groupements solidaires
Pour la ville de Jacmel 519 groupements solidaires ont été recensés pour un total de 51 576 personnes. En plus, il a été recensé 168 autres groupements solidaires pour un total de 24 326 personnes dans les autres zones (Bainet, Marigot, Cayes Jacmel, La Vallée et les sections communales de Jacmel).
Enquête multiple dans les zones rurales
Le 3 février, 94 jeunes sont partis dans les sections communales les plus touchées du Sud-est. Ils enquêtent sur l’état des établissements scolaires, le prix des produits de première nécessité et la quantité de personnes de la capitale venant s’établir dans les campagnes après le séisme. Ils vérifient aussi les premières données quant aux dégâts physiques des infrastructures. Les dernières équipes devraient retourner à Jacmel le 18 fevrier.
Cliniques mobiles
Depuis le 25 janvier CROSE a ouvert 3 cliniques mobiles à Wolf, Loge et Portail Lagosseline. Les 3 docteurs et 6 infirmières ont consulté 4 323 personnes et leur ont données les médicaments nécessaires.
Enquête sur l’éducation
70 volontaires ont mené une enquête sur l’état des établissements scolaires (écoles classiques, professionnelles et universités) à Jacmel. Les volontaires ont enquêté sur la quantité de classes, d’élèves, les pertes matérielles et humaines. Les résultats et recommandations de cette enquête seront disponibles la semaine prochaine.
Tentes et abris provisoires
Une équipe de 90 volontaires de CROSE ont installé 113 tentes fournies par Diakonie sur les terrains de l’école nationale de Wolf (du 4 au 6 février). Ces tentes abritent 226 familles. Le 8 février, 37 tentes ont aussi été installées à Wolf 3 pour 74 familles (terrain Petite Batterie).
D’autres sites sont envisagés pour mettre de nouvelles tentes. Ainsi CROSE et Diakonie sont en train d’aménager un autre site qui peut accueillir d’autres familles sinistrées.
Jardins Potagers
La Commission Agricole a élaboré le projet «Jaden Lakay», qui offre la possibilité à des particuliers de créer et de cultiver leur propre jardin potager, en leur offrant des semences et en leur donnant des conseils. Ce projet concerne la ville de Jacmel et ses alentours. Une enquête a été effectuée pour déterminer un nombre de familles intéressées par ce projet. 406 familles ont été identifiées. 44 jeunes volontaires, techniciens agricoles et agronomes ont commencé à préparer les terrains avec les bénéficiaires, pour mettre les semences au mois de mars.
Notre bilan provisoire indique 26 757 familles sinistrées dans les 6 communes les plus touchées dans le département du Sud-est. Plus de 24 019 bâtiments ont été touchés: 137 écoles, 707 commerces, 196 églises, 20 323 maisons, 28 restaurants et hôtels, 12 institutions de santé et 30 bureaux.
Enquête sur des groupements solidaires
Pour la ville de Jacmel 519 groupements solidaires ont été recensés pour un total de 51 576 personnes. En plus, il a été recensé 168 autres groupements solidaires pour un total de 24 326 personnes dans les autres zones (Bainet, Marigot, Cayes Jacmel, La Vallée et les sections communales de Jacmel).
Enquête multiple dans les zones rurales
Le 3 février, 94 jeunes sont partis dans les sections communales les plus touchées du Sud-est. Ils enquêtent sur l’état des établissements scolaires, le prix des produits de première nécessité et la quantité de personnes de la capitale venant s’établir dans les campagnes après le séisme. Ils vérifient aussi les premières données quant aux dégâts physiques des infrastructures. Les dernières équipes devraient retourner à Jacmel le 18 fevrier.
Cliniques mobiles
Depuis le 25 janvier CROSE a ouvert 3 cliniques mobiles à Wolf, Loge et Portail Lagosseline. Les 3 docteurs et 6 infirmières ont consulté 4 323 personnes et leur ont données les médicaments nécessaires.
Enquête sur l’éducation
70 volontaires ont mené une enquête sur l’état des établissements scolaires (écoles classiques, professionnelles et universités) à Jacmel. Les volontaires ont enquêté sur la quantité de classes, d’élèves, les pertes matérielles et humaines. Les résultats et recommandations de cette enquête seront disponibles la semaine prochaine.
Tentes et abris provisoires
Une équipe de 90 volontaires de CROSE ont installé 113 tentes fournies par Diakonie sur les terrains de l’école nationale de Wolf (du 4 au 6 février). Ces tentes abritent 226 familles. Le 8 février, 37 tentes ont aussi été installées à Wolf 3 pour 74 familles (terrain Petite Batterie).
D’autres sites sont envisagés pour mettre de nouvelles tentes. Ainsi CROSE et Diakonie sont en train d’aménager un autre site qui peut accueillir d’autres familles sinistrées.
Jardins Potagers
La Commission Agricole a élaboré le projet «Jaden Lakay», qui offre la possibilité à des particuliers de créer et de cultiver leur propre jardin potager, en leur offrant des semences et en leur donnant des conseils. Ce projet concerne la ville de Jacmel et ses alentours. Une enquête a été effectuée pour déterminer un nombre de familles intéressées par ce projet. 406 familles ont été identifiées. 44 jeunes volontaires, techniciens agricoles et agronomes ont commencé à préparer les terrains avec les bénéficiaires, pour mettre les semences au mois de mars.
mercredi 3 mars 2010
Stratégie d’Intervention et Organisation de CROSE par rapport à l’Aide
CROSE a comme objectif de renforcer le tissu social après le séisme et d’impliquer la population comme acteur principal dans tout le processus d’aide. CROSE est convaincue que l’aide internationale doit être coordonnée avec tous les acteurs locaux, étatiques et non-étatiques.
Les groupements solidaires sont des groupements spontanés de personnes vivant ensemble dans une situation difficile suite au séisme (dormir dehors, avoir des difficultés à trouver de la nourriture et autres produits…) et qui s’organisent pour faire face à cette situation.
Ils se structurent avec un comité composé de 5 à 7 personnes. Ces groupements sont un acteur stratégique pour CROSE dans le processus de reconstruction du pays.
Un autre acteur stratégique pour CROSE sont les jeunes qui sont venus en masse et avec tout leur talent et courage pour offrir leurs services dans le processus de reconstruction du pays. CROSE a décidé d’encadrer ces jeunes et de les intégrer dans les différentes actions menées sur le terrain (enquêtes, collecte de données, distribution, montage des tentes, préparation des jardins, etc.)
Depuis vendredi 5 février, CROSE a intégré le système des clusters ou groupes de travail qui coordonnent l’aide et a été désignée par l’ensemble des entités locales et internationales pour coordonner le groupe de travail « tentes ».
Comme chaque coordinateur de cluster, CROSE est chargé d’orienter les donateurs en fonction des besoins des sinistrés par rapport au secteur dont il a la charge, dans la région du Sud-est. CROSE participe aussi à tous les autres clusters ou groupes de travail.
Au sein de CROSE, le Comité Central de Coordination de l’Urgence encadre pour le moment 12 commissions: Accueil et Orientation, Enquêtes, Collecte de Données, Rédaction de Projets d’Urgence, Coordination avec les Partenaires, Suivi de Volontaires, Gestion de l’Aide Reçue, Distribution Aide Alimentaire et Matérielle, Santé, Production Agricole, Tentes et finalement Communication & Information.
La Commission Enquêtes est composée de plusieurs sous-commissions afin de mieux déterminer les besoins de la population : Infrastructures Endommagées, Groupements Solidaires, Prix des Produits Agricoles et de Première Nécessité; Emploi et Revenu; Eau Potable, Personnes Déplacées.
Une nouvelle commission qui vient d’être créée est la Commission Tentes. Elle a comme objectif d’identifier les besoins en tentes de la population, de former des volontaires pour le montage des tentes et de gérer le processus de distribution de ces tentes avec la population.
Les groupements solidaires sont des groupements spontanés de personnes vivant ensemble dans une situation difficile suite au séisme (dormir dehors, avoir des difficultés à trouver de la nourriture et autres produits…) et qui s’organisent pour faire face à cette situation.
Ils se structurent avec un comité composé de 5 à 7 personnes. Ces groupements sont un acteur stratégique pour CROSE dans le processus de reconstruction du pays.
Un autre acteur stratégique pour CROSE sont les jeunes qui sont venus en masse et avec tout leur talent et courage pour offrir leurs services dans le processus de reconstruction du pays. CROSE a décidé d’encadrer ces jeunes et de les intégrer dans les différentes actions menées sur le terrain (enquêtes, collecte de données, distribution, montage des tentes, préparation des jardins, etc.)
Depuis vendredi 5 février, CROSE a intégré le système des clusters ou groupes de travail qui coordonnent l’aide et a été désignée par l’ensemble des entités locales et internationales pour coordonner le groupe de travail « tentes ».
Comme chaque coordinateur de cluster, CROSE est chargé d’orienter les donateurs en fonction des besoins des sinistrés par rapport au secteur dont il a la charge, dans la région du Sud-est. CROSE participe aussi à tous les autres clusters ou groupes de travail.
Au sein de CROSE, le Comité Central de Coordination de l’Urgence encadre pour le moment 12 commissions: Accueil et Orientation, Enquêtes, Collecte de Données, Rédaction de Projets d’Urgence, Coordination avec les Partenaires, Suivi de Volontaires, Gestion de l’Aide Reçue, Distribution Aide Alimentaire et Matérielle, Santé, Production Agricole, Tentes et finalement Communication & Information.
La Commission Enquêtes est composée de plusieurs sous-commissions afin de mieux déterminer les besoins de la population : Infrastructures Endommagées, Groupements Solidaires, Prix des Produits Agricoles et de Première Nécessité; Emploi et Revenu; Eau Potable, Personnes Déplacées.
Une nouvelle commission qui vient d’être créée est la Commission Tentes. Elle a comme objectif d’identifier les besoins en tentes de la population, de former des volontaires pour le montage des tentes et de gérer le processus de distribution de ces tentes avec la population.
samedi 27 février 2010
Le Sud-est après le Séisme
Le dernier bilan de la Direction Protection Civile du Sud-est (DPC) fait état de 432 morts, 565 blessés, 14 disparus et 39 334 familles sinistrées. Ces chiffres provisoires montrent que 40,58 % de la population du Sud-est a été sinistrée. Plus de 60 000 personnes en provenance de la capitale sont arrivées dans la région du Sud-est (source: enquête CROSE).
L’aide commence à mieux s’organiser entre les instances locales et internationales dans le département. La DPC a élaboré un document intitulé « Besoins identifiés dans le Sud-est après le séisme du 12 janvier» indiquant les besoins nutritionnels et matériels pour l’ensemble des personnes sinistrées. De plus une base de données avec des informations clés de toutes les instances impliquées dans la distribution d’aide a été créée.
Des clusters ou groupes de travail ont été mis en place par la structure de coordination de l’aide: OCHA (United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs) et les autorités locales (délégation de la Mairie) avec la participation des organisations locales et internationales.
Ces clusters coordonnent l’aide sur les thématiques suivantes: gestion des camps de sans-abris, santé, tentes, sécurité alimentaire, eau et assainissement, relèvement immédiat, éducation, protection et sécurité.
Dans la ville de Jacmel 51 676 personnes vivant dans la rue ont été recensées au travers de 519 groupes solidaires (source: enquête CROSE).
Après plusieurs nuits de pluie, des tentes ont finalement été installées pour les familles sinistrées sur le terrain du lycée Pinchinat et aussi à Wolf, respectivement par la Mairie et par CROSE.
Dans le Sud-est la distribution de l’aide est surtout remarquée dans la ville de Jacmel alors que les populations des zones rurales s’impatientent. Les gens ont faim et la vie tarde encore à reprendre son cours normal. Le prix des produits de première nécessité importés grimpe. A Thiotte par exemple, un sac de riz de 25kg qui coutait 950 gourdes avant le séisme, se vend maintenant à 1 450 gourdes. Depuis lundi 8 février la majorité des banques commerciales ont rouvert leurs portes.
La Direction Départementale de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle a annoncé la réouverture des classes ce lundi 8 février pour les communes les moins touchées par le séisme. Sont concernées par cette décision : Belle-Anse, Grand-Gosier, Thiotte et Anse-à-Pitre. Pourtant, quasiment toutes les écoles de ces communes n’ont pas recommencé à fonctionner car les parents n’ont pas toujours de moyens financiers suffisants pour envoyer leurs enfants à l’école. A cela s’ajoute aussi la peur post-séisme. Pour toutes les autres communes de la région du Sud-est, la réouverture des classes se fera le 1er mars prochain, selon une décision du Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle. Reste à savoir si cette décision est applicable, compte tenu du manque d’infrastructures pour accueillir les élèves.
L’aide commence à mieux s’organiser entre les instances locales et internationales dans le département. La DPC a élaboré un document intitulé « Besoins identifiés dans le Sud-est après le séisme du 12 janvier» indiquant les besoins nutritionnels et matériels pour l’ensemble des personnes sinistrées. De plus une base de données avec des informations clés de toutes les instances impliquées dans la distribution d’aide a été créée.
Des clusters ou groupes de travail ont été mis en place par la structure de coordination de l’aide: OCHA (United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs) et les autorités locales (délégation de la Mairie) avec la participation des organisations locales et internationales.
Ces clusters coordonnent l’aide sur les thématiques suivantes: gestion des camps de sans-abris, santé, tentes, sécurité alimentaire, eau et assainissement, relèvement immédiat, éducation, protection et sécurité.
Dans la ville de Jacmel 51 676 personnes vivant dans la rue ont été recensées au travers de 519 groupes solidaires (source: enquête CROSE).
Après plusieurs nuits de pluie, des tentes ont finalement été installées pour les familles sinistrées sur le terrain du lycée Pinchinat et aussi à Wolf, respectivement par la Mairie et par CROSE.
Dans le Sud-est la distribution de l’aide est surtout remarquée dans la ville de Jacmel alors que les populations des zones rurales s’impatientent. Les gens ont faim et la vie tarde encore à reprendre son cours normal. Le prix des produits de première nécessité importés grimpe. A Thiotte par exemple, un sac de riz de 25kg qui coutait 950 gourdes avant le séisme, se vend maintenant à 1 450 gourdes. Depuis lundi 8 février la majorité des banques commerciales ont rouvert leurs portes.
La Direction Départementale de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle a annoncé la réouverture des classes ce lundi 8 février pour les communes les moins touchées par le séisme. Sont concernées par cette décision : Belle-Anse, Grand-Gosier, Thiotte et Anse-à-Pitre. Pourtant, quasiment toutes les écoles de ces communes n’ont pas recommencé à fonctionner car les parents n’ont pas toujours de moyens financiers suffisants pour envoyer leurs enfants à l’école. A cela s’ajoute aussi la peur post-séisme. Pour toutes les autres communes de la région du Sud-est, la réouverture des classes se fera le 1er mars prochain, selon une décision du Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle. Reste à savoir si cette décision est applicable, compte tenu du manque d’infrastructures pour accueillir les élèves.
mercredi 17 février 2010
Editorial du 3éme bulletin CROSE Urgence
Finalement nous avons enterré nos morts. Il est temps de penser aux prochains pas. Cela devrait être la tâche gouvernementale. Mais en temps « normal » les responsables d’Etat n’ont jamais su présenter de vision claire pour indiquer la route, ni de plan d’action pour maitriser et résoudre les problèmes. Ils ont toujours, sur fond de manipulation électoraliste (éternels candidats!), joué aux pompiers, éteignant les feux là où les tensions sociales légitimes, les ont attisés. Tout s’est toujours fait dans l’urgence, excepté la planification du carnaval et les coups d’état électoraux. A peine sorti du scandale financier et de l’incurie liés a la gestion de l’aide pour les cyclones de 2008, le gouvernement peut-il faire face à cette nouvelle catastrophe?
Tous les signes montrent que le pays est en train de s’enliser, de s’enfoncer dans cette nouvelle urgence post-séisme. Et à force «de prioriser l’urgence sur l’essentiel, on oublie l’urgence de l’essentiel».
L’essentiel c’est de reconstruire ce pays; dans sa dimension physique certes, mais aussi et surtout dans sa dimension morale, sociale et spirituelle en cherchant à renforcer et appuyer l’humanisme haïtien, qui puise sa source dans notre riche vivier culturel. N’est-ce pas cet humanisme là, qui a su, les trois premiers jours après le séisme, motiver les hommes et les femmes à déblayer à mains nues les décombres pour sauver des vies ? A partager l’eau, les les vêtements et la nourriture, malgré leur précarité reconnue? En développant l’humanitaire basé sur l’aide externe unilatéralement, on risque d’étouffer l’humanisme haïtien.
L’essentiel, c’est de réorganiser ce pays sur le plan administratif et politique en tenant compte d’un réel plan d’aménagement territorial fondé sur la décentralisation, désormais opportune. L’essentiel c’est de refonder l’école haïtienne, pour qu’elle soit une école citoyenne, axée sur la justice et l’équité, facilitant l’accès à la connaissance à tous les citoyens et à toutes les citoyennes. Qu’elle soit une école au service de la nation.
L’essentiel, c’est l’intégration nationale; c'est-à-dire, de casser les barrières qui séparent les différentes catégories et couches sociales en valorisant le labeur et le travail de la paysannerie, des petites marchandes, des artisans qui triment pour soutenir notre économie et maintenir la vie.
L’essentiel enfin c’est, sur la base d’une nation retrouvée, articulée autour des secteurs et acteurs majoritaires souffrants et progressistes et des régions debout réclamant leurs droit au développement dans l’autonomie, choisir les nouveaux dirigeants qui pourront tracer la route de demain, car, il faut bien le reconnaitre, ceux qui sont là sont impuissants. Ils doivent être renforcés ou d’autres mains doivent saisir le flambeau. Le temps est certes au calme, mais le temps des ruptures est venu.
Tous les signes montrent que le pays est en train de s’enliser, de s’enfoncer dans cette nouvelle urgence post-séisme. Et à force «de prioriser l’urgence sur l’essentiel, on oublie l’urgence de l’essentiel».
L’essentiel c’est de reconstruire ce pays; dans sa dimension physique certes, mais aussi et surtout dans sa dimension morale, sociale et spirituelle en cherchant à renforcer et appuyer l’humanisme haïtien, qui puise sa source dans notre riche vivier culturel. N’est-ce pas cet humanisme là, qui a su, les trois premiers jours après le séisme, motiver les hommes et les femmes à déblayer à mains nues les décombres pour sauver des vies ? A partager l’eau, les les vêtements et la nourriture, malgré leur précarité reconnue? En développant l’humanitaire basé sur l’aide externe unilatéralement, on risque d’étouffer l’humanisme haïtien.
L’essentiel, c’est de réorganiser ce pays sur le plan administratif et politique en tenant compte d’un réel plan d’aménagement territorial fondé sur la décentralisation, désormais opportune. L’essentiel c’est de refonder l’école haïtienne, pour qu’elle soit une école citoyenne, axée sur la justice et l’équité, facilitant l’accès à la connaissance à tous les citoyens et à toutes les citoyennes. Qu’elle soit une école au service de la nation.
L’essentiel, c’est l’intégration nationale; c'est-à-dire, de casser les barrières qui séparent les différentes catégories et couches sociales en valorisant le labeur et le travail de la paysannerie, des petites marchandes, des artisans qui triment pour soutenir notre économie et maintenir la vie.
L’essentiel enfin c’est, sur la base d’une nation retrouvée, articulée autour des secteurs et acteurs majoritaires souffrants et progressistes et des régions debout réclamant leurs droit au développement dans l’autonomie, choisir les nouveaux dirigeants qui pourront tracer la route de demain, car, il faut bien le reconnaitre, ceux qui sont là sont impuissants. Ils doivent être renforcés ou d’autres mains doivent saisir le flambeau. Le temps est certes au calme, mais le temps des ruptures est venu.
mardi 9 février 2010
Brèves
Un bébé de 19 jours a été retrouvé vivant dans les décombres le lundi 18 janvier, dans la localité de Wolf à Jacmel. Elizabeth Joassaint a passé 6 jours sous les décombres avant d’être secourue.
Jeudi 21 janvier, dix mille gourdes ont été allouées à l’hôpital Saint-Michel par la FOSCAP/Fédération des Organisations de Sections Communales de Cap Rouge (organisation membre de CROSE). C’est un geste symbolique de solidarité, a affirmé l’un des responsables de cette organisation, Mr Upsonne Pierre. Ils sont également venus avec un camion chargé de denrées alimentaires: mais moulu, igname, haricots et bananes qu’ils ont distribué dans les abris provisoires
Le samedi 23 janvier, au local de l’évêché de Jacmel, un groupe d’étudiants de l’UNDH/Université Notre-Dame d’Haïti, s’est réuni pour former plusieurs commissions telles que santé, relations publiques, assistance sociale, etc. qui auront à contrôler la nutrition et le traitement des victimes dans les différents centres d’hébergement.
Les locaux de la Police Nationale d’Haïti/PNH à Jacmel ayant été endommagés, CROSE leur a proposé un de ses locaux sur l’avenue Barranquilla dans lequel la PNH a emménagé ce lundi. De même, le Ciné Institute s’est installé dès le lendemain du séisme, dans les locaux de CROSE et est devenu l’un de ses partenaires. L’équipe du Ciné Institute, avec tous les professeurs et étudiants ensemble, s’est tout de suite mobilisée pour filmer la situation à Jacmel et la diffuser aux medias internationaux. Vidéos du Ciné Institute sur la situation à Jac-mel après le tremblement de terre: http://www.cineinstitute.com/.
Une délégation paysanne, composée des membres de la FOSCOR/Fédération des Organisations de la Section Communale de Ravine Normande (organisation membre CROSE) de la commune des Cayes Jacmel, est arrivée dans la ville ce lundi 25 janvier avec un camion rempli de denrées agricoles : bananes, ignames, noix de coco etc., pour les distribuer aux employés et à tous les volontaires de CROSE. Mr Labastille Ganiau, coordinateur de FOSCOR, a déclaré avoir collecté ces produits agricoles dans un esprit de solidarité avec CROSE.
Jeudi 21 janvier, dix mille gourdes ont été allouées à l’hôpital Saint-Michel par la FOSCAP/Fédération des Organisations de Sections Communales de Cap Rouge (organisation membre de CROSE). C’est un geste symbolique de solidarité, a affirmé l’un des responsables de cette organisation, Mr Upsonne Pierre. Ils sont également venus avec un camion chargé de denrées alimentaires: mais moulu, igname, haricots et bananes qu’ils ont distribué dans les abris provisoires
Le samedi 23 janvier, au local de l’évêché de Jacmel, un groupe d’étudiants de l’UNDH/Université Notre-Dame d’Haïti, s’est réuni pour former plusieurs commissions telles que santé, relations publiques, assistance sociale, etc. qui auront à contrôler la nutrition et le traitement des victimes dans les différents centres d’hébergement.
Les locaux de la Police Nationale d’Haïti/PNH à Jacmel ayant été endommagés, CROSE leur a proposé un de ses locaux sur l’avenue Barranquilla dans lequel la PNH a emménagé ce lundi. De même, le Ciné Institute s’est installé dès le lendemain du séisme, dans les locaux de CROSE et est devenu l’un de ses partenaires. L’équipe du Ciné Institute, avec tous les professeurs et étudiants ensemble, s’est tout de suite mobilisée pour filmer la situation à Jacmel et la diffuser aux medias internationaux. Vidéos du Ciné Institute sur la situation à Jac-mel après le tremblement de terre: http://www.cineinstitute.com/.
Une délégation paysanne, composée des membres de la FOSCOR/Fédération des Organisations de la Section Communale de Ravine Normande (organisation membre CROSE) de la commune des Cayes Jacmel, est arrivée dans la ville ce lundi 25 janvier avec un camion rempli de denrées agricoles : bananes, ignames, noix de coco etc., pour les distribuer aux employés et à tous les volontaires de CROSE. Mr Labastille Ganiau, coordinateur de FOSCOR, a déclaré avoir collecté ces produits agricoles dans un esprit de solidarité avec CROSE.
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