PARTICIPE AU TRAVAIL DE CROSE POUR AIDER LA POPULATION TOUCHÉE PAR LE SEISME

Dès le lendemain du séisme du 12 janvier dernier CROSE a mobilisé près de deux cent volontaires afin de mener des actions d’aide auprès de la population sinistrée du département: enquête des maisons détruites , enquête des groupements solidaires et mise en place des comités dans les différentes zones de la ville, enregistrement des données, proposition d’actions d’intervention, appui au Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour la distribution de la nourriture et la mise en place des postes de santé mobile dans la ville.

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lundi 8 mars 2010

Reportages

Touchées par la précarité, les femmes méritent attention et encadrement

La situation de certaines femmes vivant dans la commune de Jacmel est devenue beaucoup plus critique après le séisme, ces femmes qui ont peu ou pas de revenus, et ceci, même avant la catastrophe.

Une des conséquences de cette précarité est que certaines se prostituent pour tenter de subvenir à leurs besoins. Mme Myriame Pierre, secrétaire générale du Réseau Initiative des Femmes Jacmel (membre CROSE) a rencontré à plusieurs reprises les prostituées en visitant le parc Pinchinat. Ces femmes sont victimes de discrimination, de stigmatisation et d’exclusion; en effet la population les empêche souvent d’avoir accès à la distribution de l’aide.

Ces femmes ne se considèrent pas forcément comme prostituées de métier. Elles vendent leur corps en attendant mieux. «Je n’aime pas ce que je fais, mais comme je n’ai pas de quoi vivre, je suis obligée. Je suis venue travailler à Jacmel et c’est avec l’argent que je gagne ici que je prends soin de ma famille. J’ai deux filles chez ma mère. Aussitôt que je trouve une formation ou un emploi pouvant subvenir à mes besoins, je laisserai ce boulot définitivement.»

Pour aider ce groupe de 22 femmes, le Réseau Initiative des Femmes Jacmel leur a donné à chacune un kit d’hygiène et une ration alimentaire complète pour 1 mois. Des consultations gratuites dans les postes de cliniques mobiles ont été organisées. Des leaders femmes les visitent chaque jour pour les accompagner, les sensibiliser et chercher avec elles des solutions durables pour les aider à sortir de cette situation.

Solidarité entre la population sinistrée

Dans le quartier de Labidou, une femme membre du groupement solidaire de cette zone témoigne : “Nous nous organisons pour manger et dormir ensemble, préparer la nourriture…  Nous sommes 60 familles. Il y en a qui préparent à manger, d’autres vont chercher de l’eau… Nous trouvons de la nourriture dans des organisations. De CROSE nous avons reçu des kits alimentaires et hygiéniques, de l’huile, pois, riz, détergent, draps, moustiquaires, chlore, jerrycans, savons… Ce qui est le mieux dans ces distributions, c’est que c’est nous tous qui faisons à manger. C’est un signe de solidarité. Nous préparons de la nourriture une fois par jour, à midi, pour 288 personnes. Nous n’éprouvons pas trop de difficultés, c’est seulement quand il y a la pluie que c’est difficile.’’

De même, un membre de l’un des groupements solidaires de Meyer se plaint de n’avoir pas de tentes, ce qui rend la situation très difficile en cas de pluie car ils ne peuvent dormir et sont obligés de rentrer dans les maisons, encourant ainsi des risques. “Ce qui nous fait mal c’est lorsque il pleut pendant la nuit et que nos bébés sont mouillés. Et puis nos draps, nos matelas sont trempés.’’

Au Parc Dejoie, (Meyer),  les responsables du comité de quartier témoignent aussi de la situation. «Nous sommes 200 personnes, qui dorment et vivent dans le parc depuis le séisme. Avec une ONG, Save the Children, certains organisent des activités culturelles et sportives pour les enfants et les jeunes, afin qu’ils puissent oublier un peu ce qui s’est passé.»

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